C’est avec une émotion toute particulière que nous avons le plaisir de vous retrouver enfin avec ce nouveau numéro, qui s’est certes fait un peu attendre, aux couleurs de l’amour et du partage. La période exceptionnellement tragique que vient de traverser notre si précieuse planète nous amène à revoir notre copie quant à nos fondamentaux, parmi lesquels s’interroger sur l’importance de l’art dans nos existences. Vos témoignages de soutien durant ce confinement « improbable » attestent du lien hautement privilégié que le magazine a su créer avec vous, chers, très chers lecteurs.

Honorés de ce statut, et suivant notre rôle prescripteur, c’est donc bien légitimement que ce numéro vous amènera tout d’abord dans le sud de la France, là où le chant des cigales berce nos oreilles et où, sous le soleil des calanques, un temple dédié aux légendaires old timers new-yorkais vient à peine d’ouvrir ses portes dans un cadre féérique.

Pour nous remettre de ces mois d’enfermement, décollage immédiat pour l’autre coté de la planète où sont actuellement célébrés les deux mythes du mouvement, Jean-Michel Basquiat et Keith Haring, dans le cadre de l’exposition que le musée de Melbourne leur dédie. Nous en profiterons pour un road trip au travers du continent à la découverte de talentueuses fresques.

Cap ensuite sur les États-Unis où l’artiste Pose, l’un des plus célèbres membres du crew des MSK, nous accueille dans son atelier californien. Puis vol intérieur direct pour New York à la rencontre, fort sympathique, du massif et brillant SEN 2, dont le parcours enregistre un nouvel envol…

C’est sous le soleil de la Guadeloupe que nous achèverons notre périple lointain en compagnie de l’heureuse découverte de Ronald Cyrille, avant notre retour en Europe avec l’ibérique et futuriste Dieth, puis son homologue italien Alberto RUCE, en pleine préparation de son solo show parisien de la rentrée. Un numéro qui, nous l’espérons tous, laissera loin derrière nous ces dernières semaines de tension… the show must go on !